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Rapports avec l'artiste

Le technicien confronté au stress de l’exploitation technique du spectacle où l’erreur n’est pas permise (par les changements de décor, les manipulations de cintre…), doit également prendre à son compte, et gérer au mieux avec tact et psychologie les affres du métier d’artiste, toutes les situations anodines ou de crises pouvant se présenter en cours de représentation.

La meilleure gestion des situations de crise… est de pouvoir les éradiquer par anticipation des évènements. Il va de soi que le régisseur de scène doit s’engager dans une démarche volontariste en allant chercher auprès du régisseur de compagnie les réponses sur différents points :

  • une conduite précise du spectacle : elle fournit les informations sur la durée du spectacle et des actes, la distribution des tâches pour les machinistes, le timing des différentes interventions sur les manoeuvres de cintre et sur scène pour les précipités, le bon repérage au sol des emplacements de décor…
  • une revue des points sensibles : par exemple les emplacements des zones d’allumage de feux (bougies, …)
  • les zones d’entrées et de sorties : s’assurer d’un dégagement suffisant pour les passages de personnel, d’artistes ou de matériels, du balisage pour des escaliers d’accès en salle et d’un niveau d’éclairage satisfaisant en coulisse.

Les temps forts d’une représentation débutent avec la présence des artistes en coulisse. Ici, le personnel technique scénique doit pouvoir s’adapter et se plier aux contingences que tous doivent affronter :

  • le trac avant l’entrée sur scène : pouvant parfois se manifester par des angoisses, des superstitions, du fétichisme personnel, des demandes particulières de dernière minute (boisson, serviette, oublis en loges, problèmes de costumes, besoin de parler…) Exemple de superstition en usage en Russie, une feuille de texte ou de conduite tombant à terre doit y rester et attendre qu’un comédien veuille bien s’asseoir dessus avant d’être ramassée (certainement pour conjurer le trou de mémoire en scène !). Des superstitions aussi bizarres soient-elles, doivent être respectées. En France, certaines d’entre elles sont encore en vigueur : la couleur verte (prohibée), les mots corde (dit “le fatal”) et lapin (interdits), le nœud du pendu (proscrit) ou encore de siffler sur un plateau (s’abstenir).
  • les rituels d’avant jeu : propres à chaque compagnie, pouvant être une expression collective sous formes de chants, de cris de guerres, d’expression gestuelle…
  • un besoin de silence ou d’endroit de concentration : les techniciens en coulisses doivent faire montre de discrétion.
    Les discussions personnelles sont reléguées en dehors de l’espace scénique !
  • l’artiste attend des techniciens : d’être rassuré quant aux conditions techniques sur scène, de les savoir présents et réactifs en cas d’imprévus (problèmes d’accessoires, de blessures…), d’être efficaces et discrets dans leurs interventions prévues ou inopinées.
 
La discrétion demandée aux techniciens présents dans les coulisses se poursuit lors de leurs interventions sur scène. Une tenue vestimentaire noire leur permet de se fondre dans la pénombre d’une lumière de changement. Des déplacements préalablement définis sur scène lors d’interventions évitent une présence prolongée des machinistes et raccourcissent d’autant la durée d’un intermède en jeu.
 
 
 
 
 
 
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Dernière mise à jour le 22/07/2011